La fixation des tarifs des redevances des aéroports de Lyon par l’Autorité de Régulation des Transports , à – 41% pour la redevance passagers et – 48% pour la redevance d’atterrissage constitue une belle avancée vers le retour à une régulation économique sensée des aéroports, malgré la mise en place d’une redevance de préfinancement.
L’Autorité de Régulation des Transports (ART) s’est opposée, le 23 mars dernier, à la seconde demande d’homologation des tarifs des redevances aéroportuaires des Aéroports de Lyon (ADL) pour la période tarifaire du 1er mai 2024 au 30 avril 2025, estimant que cette dernière proposition d’ADL (une baisse globale des tarifs de 12,8%) conduisait à une rémunération encore excessive de ses capitaux investis.
Il revenait alors réglementairement à l’ART de fixer ces tarifs ; ce qu’elle vient de faire en les publiant sur son site internet le 17 juillet.
Le SCARA se félicite d’avoir été entendu par l’ART qui a décidé de baisser massivement les redevances passagers (-41%) et d’atterrissage (-48%).
Le SCARA exprime toutefois une réserve importante quant à la décision de l’ART de mettre en œuvre une nouvelle redevance dite de «préfinancement» d’un montant égal à près de 50% de la redevance passager.
Le SCARA estime en effet que le préfinancement des infrastructures par le biais des redevances aéroportuaires contrevient au principe général de la stricte relation aux coûts et ne devrait être retenu que pour des cas exceptionnels. D’autres sources de financement, plus économiques, peuvent être généralement trouvées par les aéroports par le biais d’emprunts bancaires à long terme ; les compagnies et leurs passagers n’ayant pas à tenir le rôle de banquier des aéroports.