L’avis de l’Autorité environnementale met en évidence
de nouvelles lacunes du projet CDG-Express
Le SCARA, qui rappelle son attachement à la mise en œuvre d’une desserte ferroviaire de qualité entre l’aéroport de Roissy-CDG et Paris, a maintes fois dénoncé les modalités techniques et financières actuellement retenues du projet CDG-Express.
Aujourd’hui le SCARA constate qu’un nouvel avis vient d’être donné sur ce dossier qui confirme, en y apportant un éclairage nouveau, les insuffisances du projet.
L’Autorité environnementale (CGEDD) – qui a vocation à donner son avis sur tous les grands projets infrastructures – vient de rendre un avis consultatif1 particulièrement éclairant sur le dossier CDG-Express. Elle propose de « revoir en profondeur les analyses fournies, ou les fournir quand elles n’existent pas » et considère que l’étude d’impact « n’est pas conforme à la réglementation ».
Déjà en février 2016, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) constatait 2 « la complexité du montage envisagé » et demandait de « retravailler les modalités de financement du dossier, et de vérifier la tarification applicable ».
Ces études permettent d’éclairer le débat sur la mise en œuvre d’un projet onéreux qui ne présente pas de garanties de fiabilité de service et s’inscrit dans une seule logique financière en mettant les compagnies aériennes à contribution, au détriment de l’amélioration du confort des passagers voyageant « de » et « vers » l’aéroport de Roissy-CDG à un coût raisonnable et au standard international.
Pour un transport fiable et efficace des passagers « de » et « vers » l’aéroport
Le SCARA réaffirme son attachement à une desserte ferroviaire de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle efficace et fiable garantissant un niveau de sécurité et de qualité de service élevé. Il réitère sa demande d’être associé aux débats sur ce projet afin d’assurer le transport des passagers des compagnies aériennes dans les meilleures conditions et au meilleur prix, sans qu’il en coûte aux compagnies aériennes.
Des solutions alternatives sont possibles, qui préserveront les intérêts de toutes les compagnies aériennes opérant à l’aéroport de Roissy-CDG et de leurs passagers.
Le SCARA a proposé dans de nombreuses notes ces solutions, notamment l’utilisation de la future ligne 17 mentionnée dans le rapport de l’autorité environnementale.
Rappel des actions du SCARA pour une desserte efficace de l’aéroport de Paris-CDG
– Dès le mois de juin 2014, dans ses « 12 propositions pour rétablir la compétitivité du transport aérien » 3 adressées au Premier ministre et reprises en partie dans le rapport Le Roux, le SCARA a proposé, pour le financement d’une desserte ferroviaire réellement efficace, d’organiser la réflexion en concertation avec les compagnies aériennes et de financer l’investissement nécessaire par le profit de la vente des parts dans les aéroports.
– Au mois de janvier 2015, le SCARA a de nouveau demandé au Premier ministre d’étudier des alternatives beaucoup moins onéreuses que celle envisagées, et de ne pas faire peser sur les compagnies aériennes françaises des charges supplémentaires qu’elles ne peuvent pas supporter, compte tenu de leurs difficultés économiques.
– En octobre 2015, le SCARA dénonçait la décision du Premier ministre qui confirmait la construction de la ligne ferroviaire CDG-Express, malgré son coût particulièrement élevé, le risque de dérive financière de cet investissement, et les insuffisances techniques (ligne non automatique, utilisation d’un réseau ferroviaire de banlieue qui sera rapidement saturé, etc.).
Paris, le 25 avril 2016