L’Autorité de Supervision Indépendante des redevances aéroportuaires (ASI) a annoncé le 11 janvier sa décision de refuser l’homologation des tarifs proposés par ADP pour 2019.
Après le refus d’homologation des tarifs des aéroports de Nice et de Marseille, il s’agit du troisième refus d’homologation de tarifs aéroportuaires pour 2019 par l’ASI.
Le SCARA salue ces décisions de l’ASI, qui démontrent la pertinence d’une autorité indépendante mise en place en 2016 grâce à son action auprès du Conseil d’État. Il se félicite également que ses arguments aient été entendus qui démontrent en quoi les niveaux tarifaires exigés par certains aéroports sont insensés et pénalisent les compagnies aériennes françaises.
C’est ainsi que s’agissant d’ADP, l’ASI fonde notamment son refus d’homologation des tarifs 2019 sur un niveau de rémunération des capitaux investis demandé par ADP trop élevé qui vient gonfler artificiellement le coût de ses prestations offertes aux compagnies aériennes.
Le SCARA note également que l’ASI déplore, comme il n’a de cesse de le faire depuis des années, l’absence d’un véritable dialogue entre ADP et ses clients compagnies aériennes.
Le SCARA espère par conséquent qu’ADP saura prendre en compte cet avis de l’ASI et les considérations qui y sont développées pour proposer de nouveaux tarifs 2019 plus en phase avec les attentes de ses clients compagnies aériennes, à savoir des tarifs en baisse significative après des années de hausses continues.
Par ailleurs, le SCARA forme le vœu que la position actuelle de l’ASI serve de déclencheur à ce qu’une discussion soit engagée rapidement entre l’Etat et les compagnies aériennes pour poser les principes d’une nouvelle gouvernance régissant les contrats de régulation économique à la lumière des débats qui ont eu lieu lors des Assises du transport aérien. Ces nouveaux principes pourraient être mis en œuvre à l’occasion de l’élaboration du prochain Contrat de Régulation Economique (CRE4) d’ADP.