De nouveaux avis viennent renforcer la position du SCARA qui, depuis plus de quatre ans dénonce les carences du projet CDG Express, qui sera financé en partie par une nouvelle taxe prélevée sur les compagnies aériennes. L’Autorité Environnementale et l’ARAFER viennent toutes deux de publier des avis très restrictifs sur CDG Express.
L’Autorité Environnementale s’inquiète de la non-prise en compte de la qualité environnementale, notamment pour ce qui touche à la pollution des eaux, au bruit, ainsi qu’à la faune et la flore.
Quant à l’ARAFER elle confirme ses inquiétudes relatives aux approximations du financement du CDG Express.
Au niveau local le projet ne cesse non plus d’inquiéter puisque la municipalité de Mitry-Mory vient de déposer un recours auprès du Conseil d’Etat pour faire annuler l’arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique du CDG Express.
Ainsi, à l’unisson du SCARA de nombreuses voix s’élèvent contre un projet qui n’a jamais été viable car non seulement son financement n’est pas assuré mais de plus, ses coûts risquent d’exploser avec la prise en compte des contraintes écologiques jusqu’alors oubliées. Et ce sont les compagnies aériennes qui en paieront les débordements.
Il est intéressant de noter que l’Union Européenne non plus ne se laisse pas abuser, qui n’a pas inclus CDG Express dans la liste des projets éligibles à financement dans le cadre de la relance pour l’investissement. Il est vrai que pour être retenus « les projets sont évalués sur leur propre mérite et approuvés par des experts de marchés indépendants », explique Estelle Göger, chef d’équipe pour le plan d’investissement, au Figaro (édition du 12 septembre)
Le SCARA réaffirme sa demande d’une desserte ferroviaire aéroportuaire fiable. Il propose l’utilisation de la ligne 17 du métro (ligne automatique) pour faire passer des navettes « CDG-Express » sans investissement lourd supplémentaire, autre que des trains spécifiques à acquérir. Cette solution est plus efficace tant en termes financiers qu’en termes d’utilisation, puisqu’elle s’inscrit dans le maillage du métro et de ses nombreuses possibilités de correspondances, contrairement à CDG-Express qui n’est relié à aucun réseau.
Une fois de plus le SCARA demande l’arrêt du CDG Express, un projet non viable financièrement et dont les compagnies aériennes seules auront à payer les errements financiers.